Dr. Maya Angelou is a remarkable global renaissance woman, one of the most renowned and influential voices of our time. A celebrated poet, educator, memoirist, novelist, dramatist, actress, producer, historian, filmmaker, civil-rights activist, best-selling author, historian, playwright and the list goes on.... Incredibly talented with a legendary wisdom and elegance Dr. Angelou captivates her audiences and take them in a different world of lyrics, words and rhythm that only the unique beauty of her poems and prose possess.
Phenomenal Woman Pretty women wonder where my secret lies. I'm not cute or built to suit a fashion model's size But when I start to tell them, They think I'm telling lies. I say, It's in the reach of my arms The span of my hips, The stride of my step, The curl of my lips. I'm a woman Phenomenally. Phenomenal woman, That's me.
I walk into a room Just as cool as you please, And to a man, The fellows stand or Fall down on their knees. Then they swarm around me, A hive of honey bees. I say, It's the fire in my eyes, And the flash of my teeth, The swing in my waist, And the joy in my feet. I'm a woman Phenomenally. Phenomenal woman, That's me.
Men themselves have wondered What they see in me. They try so much But they can't touch My inner mystery. When I try to show them They say they still can't see. I say, It's in the arch of my back, The sun of my smile, The ride of my breasts, The grace of my style. I'm a woman
Phenomenally. Phenomenal woman, That's me.
Now you understand Just why my head's not bowed. I don't shout or jump about Or have to talk real loud. When you see me passing It ought to make you proud. I say, It's in the click of my heels, The bend of my hair, the palm of my hand, The need of my care, 'Cause I'm a woman Phenomenally. Phenomenal woman, That's me.
Maya Angelou
Emily Dickinson’s poetry was heavily influenced by the poets of seventeenth-century England, as well as her reading of the Book of Revelation and her upbringing in a Puritan New England town, which encouraged a Calvinist, orthodox, and conservative approach to Christianity.
I had no time to hate I had no time to hate, because The grave would hinder me, And life was not so ample It Could finish enmity.
Nor had I time to love; but since Some industry must be, The little toil of love, I thought, Was large enough for me
Emily Dickinson
Alfred de Musset (1810-1857) est un grand poète romantique Français du 19è siècle. Dans ce poème intitulé Nuit D’août extrait de ses Poésie Nouvelle écrite en 1840, l’auteur, dans un dialogue avec sa muse, exprime sa douleur intime. Cette poésie est aussi bien littéraire et culturel. A travers ce poème, Alfred de Musset nous fait part de ses sentiments intimes, et personnels à propos de l’amour. Pour Alfred de Musset, dans ce poeme, l'amour est vital, il ne conçoit pas la vie sans amour il conseille donc a son interlocuteur qu’il soit déçu par l’amour de garder espoir, de croire de nouveau,à redécouvrir l’amour et enfin de tourner le dos au passé.
August Night by Alfred de Musset
La Nuit d'Août
LA MUSE Depuis que le soleil, dans l'horizon immense, A franchi le Cancer sur son axe enflammé, Le bonheur m'a quittée, et j'attends en silence L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé. Hélas ! depuis longtemps sa demeure est déserte ; Des beaux jours d'autrefois rien n'y semble vivant. Seule, je viens encore, de mon voile couverte, Poser mon front brûlant sur sa porte entr'ouverte, Comme une veuve en pleurs au tombeau d'un enfant.
LE POÈTE Salut à ma fidèle amie ! Salut, ma gloire et mon amour ! La meilleure et la plus chérie Est celle qu'on trouve au retour. L'opinion et l'avarice Viennent un temps de m'emporter. Salut, ma mère et ma nourrice ! Salut, salut consolatrice ! Ouvre tes bras, je viens chanter.
LA MUSE Pourquoi, coeur altéré, coeur lassé d'espérance, T'enfuis-tu si souvent pour revenir si tard ? Que t'en vas-tu chercher, sinon quelque hasard ? Et que rapportes-tu, sinon quelque souffrance ? Que fais-tu loin de moi, quand j'attends jusqu'au jour ? Tu suis un pâle éclair dans une nuit profonde. Il ne te restera de tes plaisirs du monde Qu'un impuissant mépris pour notre honnête amour. Ton cabinet d'étude est vide quand j'arrive ; Tandis qu'à ce balcon, inquiète et pensive, Je regarde en rêvant les murs de ton jardin, Tu te livres dans l'ombre à ton mauvais destin. Quelque fière beauté te retient dans sa chaîne, Et tu laisses mourir cette pauvre verveine Dont les derniers rameaux, en des temps plus heureux, Devaient être arrosés des larmes de tes yeux. Cette triste verdure est mon vivant symbole ; Ami, de ton oubli nous mourrons toutes deux, Et son parfum léger, comme l'oiseau qui vole, Avec mon souvenir s'enfuira dans les cieux.
LE POÈTE Quand j'ai passé par la prairie, J'ai vu, ce soir, dans le sentier, Une fleur tremblante et flétrie, Une pâle fleur d'églantier. Un bourgeon vert à côté d'elle Se balançait sur l'arbrisseau ; Je vis poindre une fleur nouvelle ; La plus jeune était la plus belle : L'homme est ainsi, toujours nouveau.
LA MUSE Hélas ! toujours un homme, hélas ! toujours des larmes ! Toujours les pieds poudreux et la sueur au front ! Toujours d'affreux combats et de sanglantes armes ; Le coeur a beau mentir, la blessure est au fond. Hélas ! par tous pays, toujours la même vie : Convoiter, regretter, prendre et tendre la main ; Toujours mêmes acteurs et même comédie, Et, quoi qu'ait inventé l'humaine hypocrisie, Rien de vrai là-dessous que le squelette humain. Hélas ! mon bien-aimé, vous n'êtes plus poète. Rien ne réveille plus votre lyre muette ; Vous vous noyez le coeur dans un rêve inconstant ; Et vous ne savez pas que l'amour de la femme Change et dissipe en pleurs les trésors de votre âme, Et que Dieu compte plus les larmes que le sang.
LE POÈTE Quand j'ai traversé la vallée, Un oiseau chantait sur son nid. Ses petits, sa chère couvée, Venaient de mourir dans la nuit. Cependant il chantait l'aurore ; Ô ma Muse, ne pleurez pas ! À qui perd tout, Dieu reste encore, Dieu là-haut, l'espoir ici-bas.
LA MUSE Et que trouveras-tu, le jour où la misère Te ramènera seul au paternel foyer ? Quand tes tremblantes mains essuieront la poussière De ce pauvre réduit que tu crois oublier, De quel front viendras-tu, dans ta propre demeure, Chercher un peu de calme et d'hospitalité ? Une voix sera là pour crier à toute heure : Qu'as-tu fait de ta vie et de ta liberté ? Crois-tu donc qu'on oublie autant qu'on le souhaite ? Crois-tu qu'en te cherchant tu te retrouveras ? De ton coeur ou de toi lequel est le poète ? C'est ton coeur, et ton coeur ne te répondra pas. L'amour l'aura brisé ; les passions funestes L'auront rendu de pierre au contact des méchants ; Tu n'en sentiras plus que d'effroyables restes, Qui remueront encor, comme ceux des serpents. Ô ciel ! qui t'aidera ? que ferai-je moi-même, Quand celui qui peut tout défendra que je t'aime, Et quand mes ailes d'or, frémissant malgré moi, M'emporteront à lui pour me sauver de toi ? Pauvre enfant ! nos amours n'étaient pas menacées, Quand dans les bois d'Auteuil, perdu dans tes pensées, Sous les verts marronniers et les peupliers blancs, Je t'agaçais le soir en détours nonchalants. Ah ! j'étais jeune alors et nymphe, et les dryades Entr'ouvraient pour me voir l'écorce des bouleaux, Et les pleurs qui coulaient durant nos promenades Tombaient, purs comme l'or, dans le cristal des eaux. Qu'as-tu fait, mon amant, des jours de ta jeunesse ? Qui m'a cueilli mon fruit sur mon arbre enchanté ? Hélas ! ta joue en fleur plaisait à la déesse Qui porte dans ses mains la force et la santé. De tes yeux insensés les larmes l'ont pâlie ; Ainsi que ta beauté, tu perdras ta vertu. Et moi qui t'aimerai comme une unique amie, Quand les dieux irrités m'ôteront ton génie, Si je tombe des cieux, que me répondras-tu ?
LE POÈTE Puisque l'oiseau des bois voltige et chante encore Sur la branche où ses oeufs sont brisés dans le nid ; Puisque la fleur des champs entr'ouverte à l'aurore, Voyant sur la pelouse une autre fleur éclore, S'incline sans murmure et tombe avec la nuit,
Puisqu'au fond des forêts, sous les toits de verdure, On entend le bois mort craquer dans le sentier, Et puisqu'en traversant l'immortelle nature, L'homme n'a su trouver de science qui dure, Que de marcher toujours et toujours oublier ;
Puisque, jusqu'aux rochers tout se change en poussière ; Puisque tout meurt ce soir pour revivre demain ; Puisque c'est un engrais que le meurtre et la guerre ; Puisque sur une tombe on voit sortir de terre Le brin d'herbe sacré qui nous donne le pain ;
Ô Muse ! que m'importe ou la mort ou la vie ? J'aime, et je veux pâlir ; j'aime et je veux souffrir ; J'aime, et pour un baiser je donne mon génie ; J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie Ruisseler une source impossible à tarir.
J'aime, et je veux chanter la joie et la paresse, Ma folle expérience et mes soucis d'un jour, Et je veux raconter et répéter sans cesse Qu'après avoir juré de vivre sans maîtresse, J'ai fait serment de vivre et de mourir d'amour.
Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore, Coeur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé. Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore. Après avoir souffert, il faut souffrir encore ; Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé.
The Road Not Taken Two roads diverged in a yellow wood, And sorry I could not travel both And be one traveler, long I stood And looked down one as far as I could To where it bent in the undergrowth;
Then took the other, as just as fair And having perhaps the better claim, Because it was grassy and wanted wear; Though as for that the passing there Had worn them really about the same,
And both that morning equally lay In leaves no step had trodden black. Oh, I kept the first for another day! Yet knowing how way leads on to way, I doubted if I should ever come back.
I shall be telling this with a sigh Somewhere ages and ages hence: Two roads diverged in a wood, and I I took the one less traveled by, And that has made all the difference. Robert Frost